D'après les écrits d' Henry de Monfreid1, lorsqu'il reprend l'activité des Mollereau : Le matériel comprenait deux voitures de ramassage, des laitières à deux roues pareilles à celles de la S.L.M. (Société Laitière Maggi), et deux tapissières dites Gervaises pour les livraisons en ville. La cavalerie comprenait trois chevaux en assez bon état.
Sur cette photo (à gauche), on peut voir Aline et Adolphe Mollereau (au premier plan) en tournée à Maincy.
Le troisième personnage n'a pas encore été identifié.
Carte postale (à droite) sur laquelle on peut voir une des voiture de livraison sous le pont du chemin de fer à Melun vers 1906.
La voiture est arrêtée au niveau des rails du tramway de Barbizon (que l'on aperçoit sur le trottoir à droite).
On distingue les pots de lait à l'arrière du véhicule et le cheval clair, comme sur les photos ci dessus.
Il est probable qu'il s'agisse d'une voiture Mollereau. La proximité du dépôt de lait, rue de la gare, n'est sans doute pas étranger à la présence de cette voiture à cet endroit.
A gauche, camion marqué Mollereau Fres à Trois-Moulins Gde Laiterie de Trois-Moulins (entre 1900 et 1910) : ce camion n'a pas encore été identifié complètement (on distingue l'inscription Latil sur l'écrou de roue arrière). Il faut se rappeler que les premières automobiles sont apparues il y a moins de 10 ans. Certains articles font mention du fait que ce camion était toujours en panne, ce qui expliquerait que cette expérience n'ai pas été poursuivie. Cette rare photo du véhicule a sans doute été prise chez le carrossier. La caisse (l'arrière) est identique à celui des voitures à cheval de la famille Mollereau.
Historique Latil : à la fin du XIXe siècle, deux jeunes frères, Georges et Lazare Latil, eurent l'idée de perfectionner la voiture à cheval. Ils enlevèrent le cheval et construisirent une voiture à traction avant avec essieu brisé (1898). Cependant, ce véhicule de conception artisanale souffrait d'une transmission insuffisante à cause des cardans à croisillons rendant impossible la traction de charges supérieures à six cents kilogrammes. En 1906, Georges Latil découvrit le cardan à rotule et déposa un brevet pour l'invention d'un avant-train parfaitement autonome (embrayage, direction, freinage) qu'il compléta par la suite d'un châssis. La transformation des véhicules à traction hippomobile en engins automobiles était désormais possible et ils fabriquèrent des avant-trains qui étaient vendus pour équiper des charrettes. Celles-ci devenaient ainsi des camions à roues avant motrices et directrices. Les premiers clients de la société furent des déménageurs, des transporteurs de chevaux, de pianos, de tonneaux et des cirques ambulants.
Louis Korn est l'un des cofondateur de la société des Avants-train Latil .
Cette photo (à droite) n'est pas réelle, il s'agit d'un montage photographique réalisé à partir d'une photo de voiture Charron. Elle nous donne une idée d'un camion appartenant à Henri de Monfreid, à la laiterie de Trois-Moulins, en 1910.
D'après Henry : ... Korn m'avait fait acheter d'occasion une grosse voiture Girardot et Voigt, modèle 1906, quatre cylindres, vingt-cinq chevaux, qu'il transforma en camion de ramassage. Ce perfectionnement me permettait de réduire mes deux tournées de campagne en une seule. Cette version est confirmée par les Carnets de Georges de Monfreid, le père d'Henri, à la date du 16 mars : Henry est à la maison. Il est venu avec un gros chassis Charron dont il doit faire un camion.
Jusqu'en 1906, cette marque s'appelait Charron Girardot & Voigt (C.G.V.), avant de devenir Automobiles Charron.
Cette carte/photo (à gauche) représente les 2 voitures de ramassage entre 1910 et 1912. Il s'agit d'une petite mise en scène destinée au photographe.
Les 2 attelages, au départ (ou retour) des tournées de ramassage, sont placés dans le pré de la propriété. Les bâtiments que l'on aperçoit sont : l'arrière de la grange (au milieu de la photo), le bâtiment abritant les cochons (à droite) et un petit cabanon d'aisance (WC).
De gauche à droite : un ouvrier (qui tient les rênes), à ses côtés le fils Leclère, dans l'autre voiture un autre ouvrier avec à ses côtés le père Leclère. Le personnage de droite semble être un enfant. On retrouve aussi Nède, un petit chien blanc qui était à la laiterie du temps de plusieurs propriétaires (Leclère, Jonot).
A certains détails, on a l'impression que cette photo a été prise après un rafraîchissement du matériel (harnais...).
Cette photo existait dans les archives Mollereau et les archives Jonot.
Sur cette vue (à droite), on voit au moins 3 voitures dans la cour de la laiterie.
La premère est une des voiture de ramassage, derrière probablement une voiture de livraison et au fond les brancards d'une voiture qui semble plus petite.
Cette photo date des Leclère (de juillet 1910 à juin 1912), on retrouve les personnages de la photo ci-dessus.
A gauche, la Tapissière (1923) : en photo avec Louise Jonot conduisant sans doute sa jument Marquise . L'inscription Mollereau Fres a disparue.
Le premier véhicule à moteur de la famille Jonot : la première des trois camionnettes De Dion Bouton qui se succèderont. Ce véhicule (entre 1921 et 1923) est équipé d'une carrosserie dite Boulangère , d'un moteur 10CV. Cette photo est prise lors d'une sortie familiale à Corbeil (Essonnes) avec Louise Jonot au volant.
La deuxième camionnette De Dion Bouton . Celle ci avait un châssis plus long et une charge utile supérieure. René Jonot, le mécanicien de la famille, pose pour cette photo prise dans la cour devant le bâtiment de la laiterie.
Deux véhicules de la laiterie devant le dépôt de la rue du Four (Melun) avant la guerre de 1940 : l'arrière de la troisième camionnette De Dion Bouton (voir vue complémentaire) et la chariote (nom actuel donné à ce véhicule encore en état) en compagnie de la famille des gérants du dépôt. La camionnette vient de la laiterie pour approvisionner le dépôt&nb^p;; le chariot servait pour les livraisons en ville, annoncé par une trompe.
Camion Panhard et Levassor : camion à moteur sans soupapes (comme les berlines de luxe de la marque). Ce camion, plus gros, était chargé des tournées de ramassage. La photo est prise dans la cour devant le bâtiment de la laiterie (voir autre vue).
Camion Panhard K93 type ZUROC ; moteur sans soupape 12CV ; charge utile 3000Kg ; carosserie David, Boulevard de l'Hôpital (Paris) ; mis en service en janvier 1937. Il a été réquisitionné, en 1939, par les Autorités Militaires Française pour une somme de 37 000Frs. A partir de juin 1941, le garage Panhard (Margnoux) de Melun s'occupe de le récupérer pour le compte de Mme Jonot. Retrouvé par le garage Panhard de Toulouse, le camion est à Brive, avant de remonter à Lilles. Commence alors un long périple administratif entre les différents garages, l'Administration française et les Autorités allemandes, qui se terminera par le rachat aux Domaines, en août 1943, pour une somme de 90 000Frs hors taxes, après une première proposition de 116 500Frs.
Il y a eu un second camion Panhard dont je n'ai pas de photos : Panhard K73 (type ZUVIT) ; moteur sans soupape 12CV ; charge utile 1800Kg ; carosserie Berluteau (Melun).
Note 1 : l'Escalade (tome X de l'Envers de l'aventure) de Henry de Monfreid (éditions Grasset 1968)
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